PROLOGUE

Il y a, un peu moins de 3 ans, j'ai commencé à gribouiller dans un bouquin aux pages vierges, des cris, des frissons, des images ressenties, parce que ces cris, frissons et images, je ne savais pas avec qui je pouvais les partager. J'avais l'impératif besoin d'exprimer cela, sans précisément savoir pourquoi.
Alors saisissant ce bouquin comme le dernier refuge auquel je pouvais me confier, j'ai laissé couler... et depuis ça coule. Comme si la source, tout à coup, débarrassée de ce qui l'obstruait, par hoquets irréguliers, retrouvait l'air libre et allait embrasser la profondeur du ciel.
J'ai accumulé ces confessions jusqu'au point ou elles sont devenues lourdes.
Lourdes ? Lourdes mais de quoi ? C'est très compliqué de répondre à ça. Je ressens en quoi c'est lourd sans pour autant pouvoir le formuler.
Et si je lâchais le flot de ces confessions, comme si elles ne m'appartenaient plus, mais étaient plutôt destinées à être partagées ?
Ce n'est qu'une hypothèse. Elle se repose sur beaucoup d'incertitudes. Mais c'est justement cette incertitude qui me parle, qui m'attire.
Et finalement, mon petit, laisse advenir, laisse ton âme chanter la magie de l'inconnu. Seule l'incertitude vaut la peine d'être vécue.
Marc Breviglieri