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Enfin pleurer appuyé au vent!

  • MB
  • 18 sept. 2014
  • 1 min de lecture

Le vent s'est levé. Il bouge à peine un ciel lourd. Les nuées sont grosses et imposantes. Les effluves d'une terre aimée de tant d'abondance s'imposent à mes sens transis. Assis en tailleur, je laisse mes pensées s'écrouler. Je ne parviens pas à méditer.

Ma respiration demeure incertaine, une vague contrainte me saisit le cœur. Je tente de prier. Que le Seigneur protège mes enfants. Ma prière s’aplatit mollement tout juste à mes pieds. Ah si je pouvais pleurer ! Pleurer en abondance. J'ai tant retenu. Que je lâche avec des sanglots bienvenus, ce qui m'étreint le cœur, contre quoi, aucune réflexion peut être efficace. L'espoir est vain. Je dresse l'oreille. Radio-classique diffuse le concerto n° 5 pour piano et orchestre de Beethoven.

J'ai du mal à écouter, mon cœur éprouve les pires difficultés à contenir l'exaltation que provoque en moi cette musique sublime. Ce qualificatif est ridicule. Je me laisse emporter. Les mondes les plus sublimes, étincelants surgissent sous mon corps en apesanteur.

Recevez l'humble témoignage de ma gratitude. Seigneur Jésus. Seigneur Jésus. Seigneur Jésus.


 
 
 

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