Il apportera le glaive

La vie du jour est bien compliquée. Dieu veuille que je trouve en moi les ressources pour résister.

Seigneur Jésus qu'il me soit permis de vous exprimer ma gratitude infinie. Jusqu'au bout de mon chemin, je chanterai votre gloire.

N'avez-vous pas dit que vous apporterez le glaive ? Alors je comprends que je dois me féliciter de l'épreuve qui m'est offerte ; elle seule sera extraire de ma léthargie le sentiment et la réalisation du modeste talent que vous avez bien voulu placer dans mon cœur. Donc et par conséquent, c'est compliqué, dur. Loin d'être réjouissant. Moi qui chantait à la moindre occasion, voilà que la tristesse me surprend et me laisse interdit.

Rêve de cette nuit : « Je vais acheter un ticket de train, alors je mime l'imbécile, l'ahuri qui s'émerveille d'une telle opportunité. Je me mets en scène, je grimace, répète sous tous les tons, les plus comiques et clownesques, la joie d'acheter un ticket, je virevolte, agace une personne qui fait la queue pour acheter un coupon. Cela se passe aussi devant Aldo, Aurélio, Malorie, Adriana, Emma (mes enfants). Et j'en rajoute. Tous éclatent de rire. Ils sont pliés en deux. Je prends le chapeau d'une mémère et me le colle sur le crâne. Je suis au sommet du ridicule burlesque. Tous éclatent de rire, y compris des voyageurs. Ils pleurent de rire. Ils n'en peuvent plus. »

Je me réveille en riant. Je ne peux pas retenir mes éclats de rire. A moitié réveillé, encore dans un rêve, je me tords de rire.

Le rire de Dieu. Son grand rire lorsque le pauvre Jonas, se prenant très au sérieux, pense qu'il a mérité certains égards. Mais rien ne dure. Le vent balaie tout, naturellement, sereinement. En fait, rien n'est sérieux, les pires drames sont du goût de la nature. Si cela vient, cela doit être et mourir une fois exprimé dans toutes ses dimensions. La mort est imbriquée dans la vie, et de la pire désolation, renaît l'espoir. Ah, si seulement, cette conscience de l'éphémère, du futile, de impermanence pouvait habiter durablement dans nos cœurs ! Alors chacun retricoterait le fait du jour selon son humeur, une fleur au coin des lèvres, la pensée en vagabondage, le rire prêt à bondir dans les stalles enfumées de rituels.

Merci Seigneur !