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Rire de tout ?

  • ramoncelli
  • 29 janv. 2015
  • 3 min de lecture

Alors, se pose une question, qui encore une fois, fait débat : pouvons-nous rire de tout ? Peut-on se moquer, sans vergogne de n'importe qui, de n'importe quoi ? De telle communauté ? De telle croyance ? Étonnamment, selon l'humeur du jour, du prêt à penser de l'époque, de ce qu'il convient d'être ou de croire, selon le consensus généralisé, les médias, les politiques, les personnages publiques vont répondre, oui, non, imprimer, susurrer certaine réticence ou se retrancher derrière le « p'tète ben qu'oui, p'tète ben qu'non » cher à nos copains normands. Si la peur stigmatise une communauté, la vulgate interdira la moquerie à son encontre. Ainsi, après le 7 Janvier, tu peux te moquer d'un tel, mais pas ou plus discrètement de celui-ci. La culpabilité collective, notamment, accentue ce trait. Et ceux qui passent outre sont en danger. Le sujet, objet de moquerie, qui ne réagira pas, verra les caricatures, le traduisant, faire florès et pleine abondance. Si l'on prend le temps de mettre à plat, avec le recul nécessaire pour examiner l'ensemble de ces sujets discriminant, alors on s'apercevra que la question elle aussi, tombe à plat. Effectivement, ces positions contradictoires le sont par le biais de la peur et de l'incohérence qu'elle engendre. Donc, bien sûr, on peut se moquer de tout. De fait, rien ne nous touche si nous sommes centrés, en regard des actes que nous sommes capables de poser, sur ce que nous avons à être. La tolérance, la différenciation, la mise à distance, la conscience portée sur ces positions, vous permet de répondre oui ! Dans la joie, dans la bonne humeur, avec un goût de dérision, d'abord tourné vers soi-même. Les pires horreurs du passé, font partie du passé, n'ont pas à affecter les possibles du présent et de demain, si ce n'est dans valoriser l'enseignement. Nous n'avons pas à nous sentir accablés par les souffrances anciennes, mais après une nécessaire résilience finalement créative, rire des mines affligées de celles et de ceux contrits par tant de malheur. Exprime ta joie ! Jouis de la vie ! Éclaire de ta conscience, toujours plus large, les possibilités qui te sont offertes en vue de ta propre réalisation. Se réaliser c'est être artisan de l'amour. Cet amour que l'on partage et que l'on clame. Ris- donc !

Fout toi de la gueule sinistre des bonnets de nuit. Il est temps de construire, de partir vers son but, prendre le bon chemin. Laisse derrière toi les plaintes morbides. La vie est faite de mort et par la mort je renais à la vie nouvelle, riche de promesses, en route vers un inextinguible amour. Et ça, ça se cultive par le rire, par la joie libératrice de rire de tout. Rien n'est sérieux, sauf l'élan d'amour que l'on partage dans le rire. L'impertinence de Charlie est une œuvre bienfaitrice pour l'humanité. Et je pense à l'ami Georges : « mourir pour des idées, l'idée est excellente et j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu... »

Ma sœur, mon frère, seul le rire est la source du Divin, de l'essentiel en toi, la guidance, vers le don, le partage, le désintérêt, vers le but ultime d'être en esprit au cœur de l'amour. On peut rire de tout. On doit rire de tout. Il y a enflure égotique à imaginer quelques réserves à cette injonction. La liberté d'être, le souffle de la vie qui nous est donnée, dans l'expression de notre infinie gratitude, exige le rire inconditionnel.


 
 
 

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