top of page
Rechercher

Perdu, mais au bout de l'errance, il est là, il m'attend....

  • MB
  • 8 févr. 2015
  • 4 min de lecture

Rêve : « Un trait d'or tranche la pénombre de cette vaste chambre. Je n'ai plus trop de temps à perdre. J'ai rendez-vous à 10 heures. J'ai le temps mais il ne faut pas en abuser. Je prends un plan de Paris. J'ai rendez-vous à Montreuil, proche du quartier de la gare. Je pense trouver sans trop de problème le lieu de rencontre. Je vais prendre le vélo de course que m'a offert ma grand-mère. C'est un beau vélo couleur beige. Léger efficace, un vélo de professionnel, de champion cycliste. Je parts un peu trop tôt, mais qu'importe, j'attendrai un peu. Le début du parcours est sans problème. Et puis devant 4,5 cyclistes vont dans ma direction. J'en double un, puis deux en ressentant une certaine satisfaction. Mais les deux autres, pourtant équipés d'une modeste bicyclette, me donnent plus de fil à tordre. Les deux cyclistes pédalent sans difficultés. Ça me vexe. Je me rends compte que j'ai perdu la bonne route. Alors nous pénétrons, les deux cyclistes et moi-même sur une sorte de plate forme équipée de deux barrières métalliques de chaque côté, et nous descendons à un étage inférieur. Là, les deux cyclistes disparaissent. J'ai perdu ma route. Je me retrouve au bord d'un large boulevard. Je lis son nom. Il s’agit du boulevard Miramont. Je consulte mon plan de Paris. Je vois bien où je me trouve. Je me trouve trop dans les quartiers sud. Le 19 ème arrondissement. Il me faut remonter vers le nord. Sur mon plan, Montreuil est indiqué au mauvais endroit mais je dois m'y diriger car on m'attend. J'étais en avance, je ne le suis plus trop maintenant. Je suis le boulevard Miramont. Il faut le remonter pour aller sûrement dans la bonne direction. Mais brusquement, je m'égare sans savoir pourquoi. Comme-si je me retrouvais sur un autre plan, dans un autre monde. Je me retrouve dans une allée d'un grand magasin. Mais que fais-je là ? Je cherche à sortir du magasin. Je débouche dans une petite ruelle obscure, envahie de poubelles. J'ai mon vélo à la main. Je suis perdu. Il me faut chercher une avenue ou je trouverais de la circulation, ou je pourrais retrouver des indications afin de reprendre la bonne route. Je sorts d'un petit tunnel envahi d'une odeur pestilentielle. Je suffoque. J'arrive à un carrefour : à ma droite, une large passerelle en bitume vibre sous une intense circulation. Peut-être est-ce le boulevard périphérique. Je pose mon vélo contre un réverbère pour aller lire le nom de la rue. Mais pourquoi ai-je lâché mon vélo ? Je pouvais le garder à la main. C'est ma grand-mère, je l'ai dit, qui me l'a offert. J'ai oublié de préciser que ma grand-mère est décédée voilà bientôt 30 ans. J'ai pu distinguer le nom de la rue. Il s’agit de la rue Miramont. Finalement, je ne me suis pas trop perdu. Il est 10 heure 01. Je suis maintenant en retard. J'éprouve le sentiment étrange de quelque chose qui m'échappe, c'est trop tard, mes efforts deviennent désespérés, probablement vains. Cela ne fait rien, j'y vais quand même. Mais mon vélo n'est plus à sa place. Je le cherche, à droite, à gauche, devant, derrière. On me l'a volé. Je me sens abattu. Il me faut sortir de cette situation. Je m'engage dans une rue en hâtant le pas. Mais brusquement je me retrouve sur un autre plan dans un autre monde. Le cadre est champêtre. La campagne est belle. Le ciel est bleu. Des gens vont nonchalamment. Je ne peux m'attarder. Il me faut poursuivre ma route. Même si je suis en retard ; je vais essayer de venir par politesse au moins. J'expliquerai qu'on m'a volé mon vélo. J'aperçois une petite allée montante. Au dessus il y a une sorte de parc avec un bassin circulaire en son centre. Et encore un peu plus haut j'ai l'impression que je vais pouvoir retrouver un boulevard et mon orientation. Je pourrais peut-être retrouver la bonne route. Je suis au bord du bassin circulaire. De chaque côté un petit caniveau en pierre écrue laisse couler un filet d'eau. Je demeure brusquement fasciné. Mais de cette fascination surgit une sensation nauséeuse. Je me sens mal. Je n'y arriverais pas. Je suis perdu. Ma quête est vaine. Je m'arrache de cette sensation, je quitte ce petit parc. J'accède en effet à un endroit plus propice à retrouver ma route. Là, sur un banc, un très vieil homme me regarde. Il me regarde en souriant, non il ne me sourit pas. Il exprime quelque chose que je ne comprends pas. Je viens m’asseoir à côté de lui sur le banc. La place est vide. Il a plu abondamment. Une vieille voiture circule lentement au centre de la vaste place éclairée par une lumière très vive. Le ciel est très bleu et se reflète sur l’asphalte détrempée. Je frissonne. Tout est perdu mais l'odeur de la pluie est réconfortante. La fatigue m'accable. J'entends le galop d'un cheval effrayé. Je sens et j'entends son souffle. A l'extrémité de la place, ou circule lentement une autre très ancienne voiture, se tient assis, et je le vois très nettement, comme une évidence implacable, un loup. Il y a longtemps qu'il m'attend là et comme il sait que je le regarde intensément, il ferme les yeux. »

Fin du rêve.

Il se résume à une foule de sensations, à un flot ininterrompu de traits communs à beaucoup de mes histoires. Il y a tant de choses que j'en perds le sens. J'en perds le chemin.


 
 
 

Posts récents

Voir tout

Comentarios


A l'affiche

© 2023 by The Book Lover. Proudly created with Wix.com

  • Facebook B&W
  • Twitter B&W
  • Google+ B&W
bottom of page