Rire enfin ! Rire libérateur !
- MB
- 24 févr. 2015
- 3 min de lecture
Demain paraîtra le deuxième numéro de CHARLIE d'après le 7 Janvier. Un thème me revient avec l'envie de le goûter, de l'explorer, non seulement à la lumière des conséquences et secousses d'après ces 7 et 9 Janvier, mais aussi à la lumière de la foi qui m'abreuve depuis des lustres, du fond de moi-même comme une source chantante et bruissante. Ce thème, on en parlera sûrement demain, est la laïcité. Il entre en résonance avec égalité, liberté, fraternité.... Mais il indique aussi un principe. Un principe que l'on pourrait définir, en première approche, par le respect. Il y a donc là un principe de respect ; respecter le socle sur quoi se fonde le vivre ensemble. Chacun avons le choix de nos attachements philosophiques, politiques, spirituels. Ça ne se discute pas des lors que le dogme et le parti politique, objets de nos préférences entraînent notre adhésion sans pour autant l'imposer à autrui. La laïcité respecte ce choix, en l’occurrence la laïcité s'apparente à de l'humanisme puisqu'elle tend à respecter l'intégrité mentale, culturelle, spirituelle de chacun. Ce socle de valeurs laïques relie les hommes entre eux dans l'observance du principe évoqué plus haut. Et un tel principe peut être le début d'un chemin. Cela commence par ceci, une règle sur laquelle nous allons nous appuyer, quitte à la revisiter ultérieurement lorsque la sagesse nous aura investi de plus de possibilités. Les valeurs véhiculées par la laïcité entraînent donc, et participent au reliement entre chacun de nous, vivant en conscience le principe. C'est aussi le principe même du religieux, non pas en tant qu'addiction à un dogme ce qui devient du dogmatisme et plus loin de l'intégrisme, mais en tant que relation à l'autre, au monde, à l'univers, librement, en conscience. Le religieux proprement dit est donc une fonction de l'être, lieu de rencontre et de partage, psychologiquement dont chacun est pourvu. Il suffira à celui-là d'en faire l'expérience. Cela passera par la rencontre, tout d'abord avec lui-même, via une intégration récurrente, régulière, moteur d'une différenciation nouvelle. L'acteur d'une telle démarche, éclairé d'une conscience renouvelée, vit sa liberté de choix, comme une aventure nouvelle, ouverte vers des horizons qu'il va conquérir, vers la connaissance, chemin de sagesse. L'acteur d'une telle démarche vit le mythe dans son essence même, quelque soit le monothéisme dont il est issu. L'énergie, propre aux symboles, guides de sa foi, anime son œuvre et confère un sens intime au principe qu'il a su respecter et qui a inauguré son chemin. Cet acteur est une femme en tant que sagesse, un homme en tant que réalisateur ; cet acteur est en accord avec la laïcité dont on a parlé plus haut. Ce religieux, dans sa foi intime et secrète, vit le dogme dans sa force créative, la dynamique des symboles s'y référant. Il est aussi un laïc dans le respect dont il fait preuve à propos du vivre ensemble. Le religieux dans son vécu intime et secret et le laïc proviennent d'un même principe : savoir se différencier et par conséquent, respecter la sensibilité, le goût et l'engagement de chacun. Ceci souligne donc les confusions qui sont faites à propos de la chose religieuse. Beaucoup confondent l'engagement dans une communauté se référant à un dogme et la vie religieuse et intime nécessaire à l'homme libre. « A plus de quatre on est qu'une bande de cons « aimait à chanter G. BRASSENS. Je l'ai souvent constaté. La vie religieuse se vit en secret pour soi-même, c'est plus intime que la sexualité comme l'a souvent rappelé C.G. JUNG. Ça ne peut se partager puisque la tournure du Divin pour soi, cette image de Dieu contestable par principe est une expérience à nulle autre comparable. Cette expérience est certes douloureuse, parfois, même souvent semée de doute et de renoncement, mais, la lumière est au bout, certains revenus d'ailleurs nous l'assurent, enfin croyons-nous. Dans ce domaine tout est incertain et donc vivant. Beaucoup ont renoncé à cette expérience pour se réfugier dans le matérialisme et le rationalisme plus sécurisant. Ils ont fait fuir les démons extérieurs, mais qu'en est-il des démons intérieurs ? Rien n'est jamais acquis, même en se sécurisant, en s'assurant, en fermant les yeux très fort, en renonçant à ses rêves ; non rien n'est acquis, mais accueillons ce qui peut l'être et partageons-le.
La laïcité c'est aussi et surtout la séparation de l'état et de l'église, grâce à elle, par profonde différenciation, la vie religieuse, comme principe d'individuation devient moralement plus accessible. Il reste que nous sommes ainsi conduits à une nécessaire vigilance : garder la laïcité comme un bien précieux et rire de ces crétins qui comme leur conseillait un certain BLAISE PASCAL (via G.BRASSENS déjà cité) « mettez-vous les rotules à terre, faites semblant de croire et bientôt vous croirez. » Et encore une fois, le meilleur gardien de cette exigence morale, la vigilance à laquelle nous devons nous contraindre, ce gardien donc se nomme le rire ! Merci CHARLIE.
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