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Le cœur a sa raison, aussi....

  • MB
  • 20 mars 2015
  • 2 min de lecture

L'amour, souvent, comme la rose la plus sublime, prend son essor sur du fumier, des immondices, de la terre noire putride, sombre. La sombre présence d'un Satan ricanant. Cupidon déclenche sa flèche ; elle aboutit au cœur de la plus sublime fleur de vie issue des ricanements de Satan. L'amour, quelle folie improbable, notamment cet amour passion tout feu tout flamme. La raison n'y résiste pas ; un monde nouveau surgit, où il est question d’insouciance, d'oubli, où tout est permis dans la logique illogique de l'amour. C'est un rêve que nous vivons. Un rêve léger, plein d'amour où tout est possible.... Et puis la raison, à pas feutrés, vient s'installer autour des amants épuisés. Regarde ! Ils se réveillent ! Les corps alanguis se soulèvent, et laissent derrière eux les ombres implacables de leurs illusions. Le lit devient malodorant. Des incompréhensions s'installent, l'un croit comprendre ce que l'autre a rêvé. Mais la brume du rêve se dissipe et laisse apparaître des silhouettes fragiles, chancelantes, promises à la boue flasque et sanguinolente d'un champ de guerre. Ne reste que la rumeur. Ici gît un amour à nul autre pareil. Et pour justifier le silence noir de la tombe, des principes rationnels sont avancés. Ces principes portent des noms hallucinants lorsque l'on a encore dans la bouche le goût amer de cet amour défunt : déontologie, partage de biens communs, ce qui appartient à l'un, ce qui appartient à l'autre, les contrats qui le vérifient, et normalement c'est ainsi, cela doit être ainsi... comme-si l'amour s'inscrivait dans un principe de normalité.

La folie de l'amour se brise sur la digue d'acier de la raison.

Les désabusés ricanent devant ce spectacle. Les âmes défuntes s'en reviennent de Jérusalem sans réponse et sans espoir. Ne reste disponible à nos appétits matérialistes que la normalité des choses sécurisées, couvertes par la police d'assurance ad hoc.

Tout est bien à sa place.

Parfois, au plus sombre de la nuit, doucement, doucement, les soupirs de la vierge endolorie glissent jusqu'à ton cœur et tu essuies bien vite la petite étincelle larmoyante....une brise légère s'échappe par la fenêtre entrebâillée.


 
 
 

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