Le petit singe dans son pré carré, le fauve, dehors guette !
- ramoncelli
- 24 avr. 2016
- 3 min de lecture
Rêve : « J'habite une vaste demeure, relativement ancienne, peut-être du 18 ème ou 19 ème siècle. Une sorte de manoir copié sur de plus anciens modèles, entouré d'un vaste parc, comptant plusieurs arbres centenaires. Un parc fouillis, ça pousse comme ça veut. Y habite, Valérie et Emma, mais aussi d'autres membres de la famille que je n'identifie pas. Je découvre dans une immense armoire blanche, salie, peinture écaillée, après une ouverture grinçante, un petit singe, affolé, bondissant. Je l'avais oublié là. Il y a bien longtemps. Je tente de le rassurer, comme pour m'excuser de l'avoir abandonné. Je le retrouve et lui promets de prendre soin de lui. Mais le macaque ne m'écoute pas. Il s'échappe, veut s'en aller de cette propriété. Il va jusqu'aux grilles mais là l'attend un gros chat, plutôt un petit fauve menaçant qui le voit comme une proie. Je le rattrape. Il m'échappe de nouveau. Il grimpe sur un gros arbre dont les branches passent au dessus des murs surmontés de barres de fer clôturant la propriété. Ainsi le singe va au bout d'une grosse branche, la liberté l'attend mais aussi le fauve resté dans les parages. »
Le manoir, mon entourage familial, représentent bien l'état où ma maturité m'a conduit. Sauf que comme chacun d'entre nous, j'ai laissé au bord du chemin, le fanfaron, rigolo, singe burlesque, rêveur, tricheur, que j'ai été, de temps à autres depuis mon enfance lointaine. J'étais cet enfant rêveur, aimant jouer, imaginer, indiscipliné, jamais présent en classe puisque distrait. Menteur, coquin, clown sans le vouloir, puis quelques années plus tard, grand spécialiste de l'école buissonnière, acheteur et vendeur de timbres de collection, utilisant des méthodes pas très honnêtes pour faire quelques gains. Le petit singe insaisissable et spontané allait aux courses de chevaux pendant que ses camarades étaient assidus à l'école. La marginalité se creusait propice aux cavalcades folles et espiègles du macaque. Ces moments étaient coupés de profondes dépressions, je rêvais à la mort, mes poèmes étaient désespérés et parlaient de solitude. Puis les exigences de la vie, les responsabilités familiales et professionnelles, se sont refermées, telles les portes d'une prison, sur le petit singe. Il a tambouriné. Il a manifesté sa présence. Il est resté à fleur de conscience, sans que ses appels soient réellement entendus.
Les événements de ces derniers mois ont sonné l'annonce d'un monde futur, d'un nécessaire bouleversement, une révolution semble être en marche. Après l'horreur diabolique viennent les temps nouveaux. Les esprits joyeux et libres, créatifs et spontanés, tel le petit singe rancunier mais prêt à tout pour se libérer, sont sortis des geôles. Des fauves les attendent. Mais ceux-ci sont le symbole de la nature sauvage qui exige de nous, intelligence et courage. La liberté se conçoit toujours avec l'idée de l'adversaire ou de la menace qui pourrait la contraindre.
Les voies nouvelles nous attendent, celles du paradigme de demain qu'annoncent les terreurs actuelles, fin d'un cycle révolu. A chacun sera donné d'exprimer son excellence, à l'aune d'une conscience renouvelée ; et cela se fera, d'une manière joyeuse, spontanée quelque soit le sérieux de l'affaire. Y mettre de la joie, du plaisir, de la liberté de pleinement s'exprimer, la spontanéité du cœur enfin.
Gardons à l'esprit que, dans l'ombre, est tapis le prédateur, et que si par mégarde, nous oublions ce que nous sommes redevenus, celui-ci, le prédateur, nous agressera violemment. Il nous réveillera d'entre les assoupis, ceux-là qui ont perdu de vue leur réalité essentielle.
Une nouvelle conscience plus large est nécessairement accompagnée du malin, tout prêt à la faire tribucher.
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